Page:Rachilde - Le Grand saigneur, 1922.djvu/189

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— Je vous jure que ce n’est pas un rendez-vous agréable, mon cher futur beau-frère ! Il s’agit d’une demoiselle qui se plaint de vous. J’espère qu’il ne va pas falloir la consoler à votre place !

Et virevoltant sur ses talons, absolument comme s’ils eussent été rouges, Michel se retira, bien résolu à courir chez tous les commerçants parisiens pouvant employer une demoiselle du nom de Lucette Gerval.

Le flegme de ce médecin l’exaspérait.

— Puisque nous venons de rouler celui-ci, pensait-il, nous roulerons les autres ! Je veux tout savoir ! Il est peut-être encore temps.

— Que signifie ? demanda péremptoirement Yves de Pontcroix, quand Michel eut disparu.

— Pas grand’chose. Il a reçu quelques menaces anonymes, des racontars sans importance. Vous vous y attendiez.

— Je m’attends à tout…, mais il n’empêchera rien. Remontons chez moi, voulez-vous, Duhat, pour pouvoir y téléphoner tranquillement ?

Une fois chez lui, Pontcroix prit l’appareil et se fit donner la communication avec son cercle.

— Les deux Messieurs qui sont venus vers deux heures ont-ils dit pourquoi ?