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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/160

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un splendide festin était servi, des barques sur l’étang et la sorcière de Liaben vint lui offrir des fleurs en lui disant : « La belle dame sera maîtresse du château, elle épousera le maître », elle croyait qu’elle était ma fiancée, ce qui prouve que les sorcières mentent. »

Meira passait sa vie roulée sur des nattes soyeuses, ne faisant rien de ses dix doigts blancs. Elle chantait et Rachilde répète encore le refrain des chansons légères de Meira. Seulement, il les écrit en suédois, et instruit par nous qu’il existe ici bas des cœurs purs, il ne demande plus à les traduire. Dans sa fougue, il s’écrie : « Je n’aime pas les femmes honnêtes, Shat, Shat », juron suédois, qui répond au Morbleu de France. Ici, se place un peu de morale pour le compte de Rachilde qui, tout en se révoltant, reconnaît cependant la nécessité de l’honnêteté. « Ah ! s’écrie-t-il, si Meira avait eu la Dona auprès d’elle ! » Pressé de