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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/159

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porter naturellement vers les plaisirs. Il est présumable qu’il en usa et en abusa : ses communications sur ce sujet seraient fort explicites si je ne les arrêtais pas, mais Rachilde, qui sent la fougue de son âge, me prie souvent de poser des questions et promet d’être prudent : « Je serai sage, je mettrai des voiles, la Dona », me dit-il.

Vers l’âge de 22 ans, Rachilde vint à Lutneia, et y rencontra une femme à peu près de son âge, remarquablement belle, Suédoise, blonde, avec des yeux violets, des yeux qu’on appelle … (ici le nom lui échappe). Elle était fille du peuple et habitait un palais. — Ces femmes-là, dit Rachilde, ont toujours des palais qu’elles bâtissent sur des ruines.

Rachilde l’aima, comme on aime ces créatures. Ce fut deux années d’enchantement et de fêtes. Le comte amena la belle Meira dans son château. « J’allais la chercher à cheval, dit-il,