Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/224

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plume, je ne levai pas la tête : « Ce doit être encore une tapeuse, murmurai-je devant ma bonne scandalisée. Donnez-lui cent sous. Si elle ne les prend pas elle filera très fâchée, si elle les prend elle filera très contente. De toutes les façons, je terminerai mon chapitre en paix ! »

On n’imagine pas la cruauté d’un auteur qui veut finir son chapitre. Elle n’a d’égale que la furieuse indiscrétion des gens mettant en coupe réglée les pauvres diables d’écrivains, tant soit peu célèbres.

Mais ce n’était pas une tapeuse. C’était la femme rousse et elle bouscula ma bonne d’autorité pour arriver jusqu’à moi : « Madame Rachilde, me cria-t-elle d’une voix rauque, je n’ai plus besoin d’argent. Je viens vous faire mes adieux parce que je vais aller le rejoindre ! »

Elle semblait étouffer. Son secret lui serrait la gorge. Elle eut une crise de larmes puis se confessa… parce qu’elle ne pouvait se con-