Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/225

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fesser qu’à l’auteur du roman dont ils avaient fait leur livre de chevet. Je n’ai pas qualité pour vous répéter ce qu’elle me révéla. Ce chagrin devait l’avoir achevée, personnellement, sous le rapport du déséquilibre mental. Il y avait de tout dans cette affreuse confession, des situations grotesques à en pleurer et des naïvetés touchantes à en rire aux larmes. Je ne peux pas dire que cela ressemblait à de l’amour, mais, cela tenait du fil de fer, atrocement rigide, qui meurtrit la fleur droite et du désespoir qui déchaîne toutes les averses de l’orage sous lequel il lui faut fatalement se courber. C’était poignant comme le geste rituel du carabin qui pose sa cigarette sur le mort pour vous développer le cas de clinique. Elle aimait toujours, et haïssait, à la fois, cet amant « sa victime » réfractaire au mariage de raison, et elle le cherchait, maintenant, en des rêves malsains, usant de tous les stupéfiants à sa portée. L’horreur particulière de cette his-