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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/45

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là, parce que je n’ai pas d’âme, forcer la consigne, voir, savoir…

Me devinez-vous me glissant, chat énorme et très silencieux, tous ronrons et jurons éteints, noire comme la nuit oscellée d’astres jaunes, me lovant sur le sable d’argent des allées sacrées ?

Où je vais ? Ne cherchez pas. Je vais sur « les sentiers vierges du parc du mystère » parce que vous m’y avez donné rendez-vous et parce que mon orgueil ne me permet pas de manquer un rendez-vous où je dois être entraînée par la puissance de la destinée. Tous ces mots protocolaires-là me communiquent une abominable envie de mordre. Que je rencontre seulement un gardien de ce jardin interdit au public… animal, vous allez voir de quelle façon j’étrangle le protocole ! Ah ! vous m’ouvrez… les horizons du « parc du mystère » et vous voulez que je n’y pénètre pas sur mes quatre pattes de bête curieuse ? (Ai-je donc jamais été autre