Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tenaces qui me poursuivent aujourd’hui encore et que je me plais parfois à exacerber pour mieux leur montrer toute l’étendue de mon mépris.

Lorsque je me suis inscrit à l’Université de Coïmbra, j’avais déjà publié dans la presse quotidienne de Lisbonne des centaines d’articles qui m’avaient fait connaître et soulevé autour de mon nom et de mes idées, d’ardentes polémiques. Mon athéisme étalé le long des premières colonnes des journaux me rendait haïssable aux yeux de la grande majorité des Portugais. Ma vision claire des difficultés politiques et sociales qui s’accumulaient sur mon pays, et dont il souffre, hélas ! depuis dix ans les conséquences terribles, mon syndicalisme documenté, systématique, batailleur, me classait parmi les plus antipathiques adversaires de l’égoïste et aveugle état-major bourgeois qui, par son innommable incompréhension, conduit notre société à un cataclysme inévitable. Mon