Aller au contenu

Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/55

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

égale énergie à prêter le serment qui répugnait à ma conscience, et à encaisser les coups qui attestaient la survivance de mœurs barbares.

Ce fut un beau scandale ! Le conseil universitaire se réunit et transmit mon cas au Ministre de l’instruction publique qui devait statuer souverainement. On n’exigeait rien de moins que mon exclusion de l’Université. Mes camarades convoqués, eux aussi, en assemblée générale par le président de l’Académie, décidèrent de m’appliquer un châtiment exemplaire qui m’enlevât toute velléité de résistance. Je n’avais, en ma faveur, que cinq ou six jeunes gens formés à mon école qui avaient juré de m’accompagner jusqu’au bout. Vaines promesses, faibles serments ! Menacés par les parents de se voir couper les vivres, effrayés par la perspective d’une pareille incartade, mes nobles compagnons fléchirent au bout de quelques jours et, copieusement rossés à la