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Page:Rachilde - Le Parc du mystère, 1923.djvu/67

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sans aucune intention de vous jeter au feu, convicti et combusti ? C’est parce que je veux, moi, arriver à m’expliquer la sombre histoire du revenant…

… Il y avait une fois une dame qui prenait le thé en compagnie de quelques jeunes gens de lettres réunis autour d’elle pour lui offrir le suprême hommage de leur gratitude ou de leur enthousiasme. Les uns désiraient monter sur les planches pour crier à la foule, qui n’y aurait certainement rien compris : « avez vous lu Baruch ? » Les autres songeaient à lui ménager la surprise d’un banquet, c’est-à-dire à faire payer à ses meilleurs amis (si on en a encore, à ce moment-là) vingt francs par tête pour voir la sienne… La dame, selon sa funeste habitude, se défendait en riant, ce qui faisait supposer que ce panache de gloire… presque posthume (n’est-elle pas morte à toute vanité mondaine ?) la chatouillait agréablement. Au fond elle trouvait cela d’une attendrissante