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Page:Rachilde - Refaire l’amour, 1928.djvu/174

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ble aussi ! (Elle parle d’un ton enfantin un peu zézayant, coupé de hoquets et de reniflements bizarres. Elle est peut-être enrhumée du cerveau, étant donné la légèreté de son costume !) Oui… nous sommes trois, voulez-vous faire le quatrième ?

Elle me prend le poignet. Je sens ses ongles qui s’incrustent pour lui assurer son équilibre.

Guidé par cette singulière Galathée, je m’approche de l’antre en question. Sirloup, lâché avec une solide tape sur le museau pour lui apprendre le respect, malgré les circonstances, me suit, le nez bas, grondant et enragé de sa colère intérieure.

Je pénètre, en me baissant, et je vois étalés, dans l’ombre, deux hommes, l’un sur le ventre, l’autre sur le dos, en habits de soirée, si on peut appeler habits de soirée des loques fripées, souillées, de couleurs indistinctes pour les gilets blancs.

Un de ces Messieurs ronfle, le plastron inondé d’on ne sait quelle mixture qui n’est malheureusement pas pour lui du sang, car ce serait plus propre, au travers de quelle mixture empoisonnée étincellent les prunelles brillantes de deux énormes boutons de diamants. Ce sont des gens très bien.

Abasourdi, je demande encore :