SCENE III.
NERON, JUNIE.
VOus vous troublez, Madame, & changez de viſage.
Liſez vous dans mes yeux quelque triſte preſage ?
Seigneur, je ne vous puis déguiſer mon erreur.
J’allois voir Octavie, & non pas l’Empereur.
Je le ſçay bien, Madame, & n’ay pû ſans envie
Apprendre vos bontez pour l’heureuſe Octavie.
Vous Seigneur ?
Penſez vous, Madame, qu’en ces lieux
Seule pour vous connoiſtre Octavie ait des yeux ?
Et quel autre, Seigneur, voulez-vous que j’implore ?
A qui demanderay-je un crime que j’ignore ?
Vous qui le puniſſez, vous ne l’ignorez pas.
De grace apprenez-moy, Seigneur, mes attentats.
Quoy Madame ? Eſt-ce donc une legere offenſe
De m’avoir ſi long-temps caché voſtre preſence ?
Ces treſors dont le Ciel voulut vous embellir,