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Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/364

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CHICANNEAU. Moniteur, ne parlons point de Marys à des’Filles’. Voyez-vous, ce font là des lècrets de familles.

L EAN DRE.
Mettez qu’il interromp.

CHICANNEAU.’
Hé je n’y penfois pas :
Prens bien garde, tria Fille, à ce que tu diras.

LEANDRE.
Là, ne vous troublez point. Répondez à voftre ailè
On "ne veut pas rien faire icy qui vous déplaire.
N’avez-vous pas reçeû de.l’Huiflîer que voilà.
Certain papier tantoft ?

ISABELLE.
Oiiy, Monfieur*.
CHICANNEAU..

Bon celai

LEANDRE. Avez-vous déchiré ce papier fans le lire >

ISABELLE.
Monfieur, je l’ay leû^.

CHICANNEAU.
Bon.
LEANDRE.

Continuez d’écrire. Et pourquoy l’avez-vous déchiré ?

ISABELLE.

J’avois peur
Ç^uc mou Perc ne prift l’arràire iiup à I.œui,
Et qu’il ne s’échauffaft le fang à fa le&ure.

CHICANNEAU.
Et tu fuis les Procez ? c’eft méchanceté pure.,

LEANDRE.
Vous ne l’avez donc pas déchiré par dépit,
Ou par mépris de ceux qui vous l’avoient écrit ?