Page:Racine - Œuvres, tome 1, 1679.djvu/365

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ISABELLE.
Monfieur, je n’ay pour eux ny mépris, ny colere,

IEANDRE.

Ecrivez,

CH I C A N N E.A U.
Je vous dy qu’elle rient de fon Pere
Elle répond fort bien,

1E.ANDRE.
Vous montrez cependant
Pour tous les gens de robbe.un mépris évident.

ISABELLE.
Une robbe toujours rn’avoit choqué la veuë ; |
Mais cette averfion à pretent diminué’.

CHI.CAN N E AU.
La pauvre Enfant, Va, va, je te marieray bien
Dé ; que je le pourrav, s ! il ne m’en coufte rien.

LEANDRE.
A la Juftice donc vous voulez làtisfaire ?

ISABELLE,
Monfieur, je lèray tout pour ne vous pas déplaire, "

L’INTIME’. Monfieur, faites figner.

LEANDRE,

Dans les occafions
Soûtiendrez-vous au moins vos déportions.

ISABELLE,
Monfieur, aflùrez-vousqu’Ilàbelleeftconftante ;

LEANDRE.
Signez. Cela va bien, la Juftice eft contente.
Cà, ne fignez-vous pas, Monfieur ?
CH.ICANNEAU.

Oiiy-dà, gayement,’
A tout ce qu’elle a dit, je figne aveuglement.

LEANDRE, à Ifabelle. Tout va bien. A mes vœux lefuccés eft conforme
Il lîgne’un bon Contrait écrit en bonne forme,