Page:Racine Théâtre Barbou 1760 tome3.djvu/126

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irS AT H A L I E,

De tes pieds baifcnt la poufllère. Les peuples à l'envi marchent à ta lumière. Heureux qui , pour Sion , d'une fainte fervcus

Sentira fon ame embrafée 1

Cieux , répandez votre rofée , Et que la terre enfante fon Sauveur,

J G s A B E T.

Helas , d'où nous viendra cette inlîgne falvcur ; Si les rois de qui doit defcendre ce Sauveur I . .

J G A D.

Préparez , Jofabct , le riche diadème

Que fur fon front facré David porta lui-même.

( aux Lévites. ) Et vous , pour vous armer , fuivcz-moi dans ces lieux Où fe garde caché , loin des profanes yeux , Ce formidable amas de lances & d'épées , Qui du fang PhililHn jadis furent trempées , Et que David vainqueur , d'ans & d'honneurs chargé. Fit confacrer au Dieu qui l'avoit protégé. Peut-on les employer pour un plus noble ufage ? Venez, je veux moi-même en faire le partage.

��SCENE V 1 1 I.

SALOMITH. LE CHCSUR.

Salomith.

\^ UE de crainte, mes foeurs.que de troubles mortels î Dieu tout-puiflint, font-ce là les prémices , Les parfums & les facrifices , Qu*on devoit en ce jour oflFirir fur tes autels ?

Une des filles du Chœur.» Quel fpeûacle à nos yeux timides ? Qui l'eût cru qu'on dût voir jamai» Les glaives meurtriers , les lances homicides , Briller dans la maifon de paix î

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