TRAGÉDIE. 115
Une autre.
D'où vient que pour fon Dieu , pleine d'indifférence , Jcrufalem fe taîc en ce prellant danger î
D'où vient , mes fœurs, que pour nous protéger , Le brave Abner au moins ne rompt pas le filence i
Salomith.
Hélas , dans une cour , où Ton n'a d'autres loix
Que la force èc 'a violence ,
Où les honneurs & les emplois Sent le prix d'une aveugle & baffe obéiffance ,
Ma fceur , pour la trifte innocence ,
Qui voudroit élever fa voix i
Une autre.
Dani ce péril , dans ce défordre extrême ; Pour qui prépare- t-on le facré diadème î
S A L O M I T H.
Le Seigneur a daigné parler. Mais ce qu'à fon prophète il vient de révéler.
Quoi pourra nous le faire entendre : S'arme-t-il pour nous défendre î
il S'atme-t-il pour nous accabler ?
I ToutleChœur chante,
O promcfTe ! O menace I O ténébreux myftère ï Que de maux , que de biens font prédits tour â tour ! Comment peut-on avec tant de colère Accorder tant d'amour ?
Une Voix feule, Sion ne fera plus. Une flamme cruelle Détruira tous fes orncmens. UneauxreVoix* Dieu protège Sion. Elle a pour fonderaens
ISa parole éternelle.
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