Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/170

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Paris se dépeuplait. L’été était avancé. François de Séryeuse ne songeait guère à partir, et, chose moins croyable, Mme d’Orgel non plus. Anne s’en étonnait, qui savait leur goût commun pour la campagne. Le comte qui n’était jamais pressé de s’y rendre, éprouvait ainsi la satisfaction secrète des enfants auxquels on oublie de faire réciter leurs leçons. Les Orgel avaient préparé leur été de telle sorte, qu’en passant juillet à la ville, c’était la véritable campagne qu’ils sautaient, c’est-à-dire, pour Anne, la mauvaise période. En août, tandis que Mlle d’Orgel séjournerait en Bavière, Anne et Mahaut iraient chez les Orgel d’Autriche. Ces derniers ne connaissaient pas encore la jeune femme. Ce séjour ne lui souriait guère ;

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