Page:Radiguet - Le Bal du comte d’Orgel, Grasset, 1924.djvu/225

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
LE BAL DU COMTE D’ORGEL

— Je te remercie. Tu me mets dans des situations agréables !

Et cette femme, en qui on ne pouvait reconnaître celle qui une heure auparavant pleurait avec Mahaut d’Orgel, tira la lettre de son sac, la tendit à François, avec un visage de glace. Plus rien ne lui semblait respectable d’une aventure trouble où elle se reprochait d’avoir accepté un rôle. Ses promesses à Mahaut lui apparurent sans valeur.


François lisait cette lettre, ne voyait plus ce qu’il lisait. Il tenait dans sa main cette preuve incroyable de son bonheur. Il ne pouvait douter que ce fût l’écriture de Mme d’Orgel.

Mme de Séryeuse continuait ses reproches. La révélation de son bonheur rendait François imperméable. Les paroles de sa mère glissaient sur lui sans l’atteindre, sans même qu’il les entendît.

— 197 —