Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v3.djvu/199

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Aujourd’hui la Chine trafique avec la Corée, qu’on croit avoir été originairement peuplée par les Tartares, qui a été sûrement pluſieurs fois conquiſe par eux, & qu’on a vue, tantôt eſclave, tantôt indépendante des Chinois dont elle eſt actuellement tributaire. Ils y portent du thé, de la porcelaine, des étoffes de ſoie, & prennent en échange des ſortes de chanvre & de coton, & du ginſeng médiocre.

Les Tartares, qu’on peut regarder comme étrangers, achètent des Chinois des étoffes de laine, du riz, du thé, du tabac, qu’ils paient avec des moutons, des bœufs, des fourrures & ſur-tout du ginſeng. Cette plante croit ſur les confins de la Tartarie, près de la grande muraille. On la retrouve auſſi dans le Canada. Sa racine eſt un navet, tantôt ſimple, tantôt divisé en deux. Alors, elle a quelque reſſemblance avec les parties inférieures de l’homme, d’où lui viennent les noms de ginſeng à la Chine, & de garentoguen chez les Iroquois.

La tige, qui ſe renouvelle tous les ans, laiſſe, en tombant, une impreſſion ſur le collet de la racine, de ſorte qu’on connoît