Page:Raynal - Histoire philosophique et politique des établissemens et du commerce des Européens dans les deux Indes, v4.djvu/196

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cines, étoient plus variées. La chica étoît la plus commune. C’est du mais trempé dans l’eau, & retiré du vase lorsqu’il commence à pousser son germe. On le fait sécher au soleil, puis un peu rôtir & enfin moudre. La farine bien pétrie est mise avec de l’eau dans de grandes cruches. La fermentation ne se fait pas attendre plus de deux ou trois jours, & ne doit pas durer plus long-tems. Le grand inconvénient de cette boisson qui, prise avec peu de modération, enivre infailliblement, est de ne pouvoir pas se conserver plus de sept ou huit jours sans s’aigrir. Son goût ressemble assez à celui du cidre inférieur.

Toutes les cultures établies dans l’empire avoient uniquement pour but les premiers besoins. Il n’y avoit pour la volupté que la seule coca. C’est un arbrisseau qui se ramifie beaucoup & ne s’élève guère au-dessus de trois ou quatre pieds. Ses feuilles sont alternes, ovales, entières, marquées dans leur longueur de trois nervures, dont deux sont peu apparentes. Les fleurs ramassées en bouquets le long des tiges, sont petites, composées d’un calice à cinq divisions, de cinq pétales garnis à leur basse d’une écaille. Le