Page:Raynaud - Poésies, 1900.djvu/236

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Les vierges entrenouées,
Aux pâlissantes couleurs,
Parmi l’encens en nuées,
Nous enguirlandaient de fleurs.
 
C’est la déesse Harmonie
Qui illuminait, alors,
À la flamme du Génie,
La mâle beauté des corps.
 
Mais de cette apothéose,
Où nous flottions éperdus,
Par le cours forcé des choses,
Nous voici redescendus.
 
Éclaboussés par les roues,
Aujourd’hui, rois détrônés,
Nous piétinons dans la boue,
Sans avoir de quoi dîner.