Page:Rebière - Mathématiques et mathématiciens.djvu/161

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Le nombre réside dans tout ce qui est connu. Sans lui, il est impossible de rien penser, de rien connaître… Le nombre et l’harmonie repoussent l’erreur ; le faux ne convient pas à leur nature. L’erreur et l’envie sont filles de l’indéfini, sans pensée, sans raison ; jamais le faux ne peut pénétrer dans le nombre, il est son éternel ennemi. La vérité seule convient à la nature du nombre et est née avec lui.

Philolaüs.

Les lignes et les figures de la géométrie sont très propres pour représenter à l’imagination les rapports qui sont entre les grandeurs, ou entre les choses qui diffèrent du plus et du moins, comme les espaces, les temps, les poids, etc., tant à cause que ce sont des objets très simples, qu’à cause qu’on les imagine avec beaucoup de facilité. On pourrait même dire à l’avantage de la géométrie, que les lignes peuvent représenter à l’imagination plus de choses que l’esprit n’en peut connaître, puisque les lignes peuvent exprimer les rapports des grandeurs incommensurables, c’est-à-dire des grandeurs dont on ne peut connaître les rapports à cause qu’elles n’ont aucune commune mesure par laquelle on en puisse faire la comparaison.

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Ce qui ne peut se faire qu’en beaucoup de temps par l’arithmétique se fait en un moment par l’algèbre et l’analyse, sans que l’esprit se brouille par le changement des chiffres et par la longueur des opérations. Une opération particulière d’arithmétique ne découvre