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MORCEAUX CHOISIS ET PENSÉES

qu’une vérité, une semblable opération d’algèbre en découvre une infinité.

L’algèbre… apprend à faire sur les grandeurs littérales tous les calculs qui servent à déduire les rapports les plus difficiles et les plus composés qu’on puisse désirer de savoir des mêmes grandeurs qui sont déjà connues. Ses calculs sont les plus simples, les plus faciles et en même temps les plus généraux qu’on puisse concevoir.

Malebranche.

Les plus grands géomètres n’ont pas été exempts de ce préjugé qui fait regarder l’analyse algébrique comme une sorte d’oracle qui ne fait pas toujours des réponses intelligibles, mais dont les énigmes doivent toujours renfermer un sens dont il faut s’étudier à pénétrer le mystère

Duhamel.

Il y a beaucoup de différence entre l’esprit de géométrie et l’esprit de finesse. En l’un, les principes sont palpables, mais éloignés de l’usage commun ; de sorte qu’on a peine à tourner la tête de ce côté-là, manque d’habitude ; mais, pour peu qu’on s’y tourne, on voit les principes à plein ; et il faudrait avoir tout à fait l’esprit faux pour mal raisonner sur des principes si gros qu’il est presque impossible qu’ils échappent.

Mais, dans l’esprit de finesse, les principes sont dans