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empire des mèdes

Médie : des étalons des plaines niséennes furent plus d’une fois apportés en tribut au vainqueur, mais les dominateurs ninivites citent avec tant de
D’après un bas-relief du Musée du Louvre.
fantassins mèdes et perses
complaisance le moindre succès remporté sur leurs voisins, « les puissants Mèdes », qu’on peut douter de la soumission réelle de ces derniers.

Au moment où la puissance des Assyriens atteignait sa plus grande extension, une secousse des peuples venant de l’Asie centrale remit tout en question. Les Sakes (Scythes) envahirent toute l’Asie antérieure, depuis la Bactriane jusqu’au voisinage du delta nilotique ; en sept ou huit ans, vers la fin du règne d’Assurbanipal, ils saccagèrent la Médie, l’Assyrie, l’Arménie, la Babylonie, la Palestine, la Phénicie, puis disparurent, submergés dans le nombre des populations vaincues. Le flot dévastateur n’avait fait que passer, mais l’équilibre des nations était bouleversé.

Les Mèdes, que probablement la nature montagneuse de leur contrée avait garantis d’une destruction complète, furent les premiers à se