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l’homme et la terre. — iranie

remettre de cette secousse, et, le danger écarté, ils ne songèrent qu’à en finir avec les Assyriens. L’empire médique s’établit sur les ruines de l’empire ninivite, la capitale fut rasée et son nom ne reparaît plus dans l’histoire.

D’après une photographie de J. de Morgan
(Mission archéologique en Perse).


stèle parthe et stèle persane, bisutun

Les souverains mèdes étendirent rapidement leur domination des abords du golfe Persique à ceux du Pont-Euxin et de la vallée de l’Helmend à celle du Halys en Asie Mineure, mais ce fut une puissance relativement pacifique. Au lendemain des exploits des Sargon et des Assurbanipal, on est tout étonné d’entendre parler de périodes de paix et de traités d’alliances. La Mésopotamie avait aidé la Médie à abattre Ninive : un pacte d’amitié, scellé entre Nabupalussur, roi de Babylone, et Kyaxarès, roi d’Ecbatane, fut observé par leurs successeurs Nabukudurussur (Nabuchodonosor) d’un côté et Astyagès de l’autre. La Lydie avait résisté aux premières attaques des Iraniens ; se sentant de force égale, les combattants firent la paix, qui dura aussi longtemps que l’empire mède. Mais un chef perse prit les armes contre son suzerain ; Astyagès fut renversé par Rur, personnage plus ou moins légendaire,