Aller au contenu

Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/109

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

avoir réfléchi.) Le fourbe (46) y est entré le dos le premier (47).

Le joueur. — Allons l’y chercher (48) !

Mâthura. — D’accord ! (Ils entrent tous les deux dans le temple et se font mutuellement signe qu’ils ont aperçu le masseur figurant une idole.) (49).

Le joueur. — Tiens ! cette statue est de bois.

Mâthura. — Pas du tout, pas du tout ! Elle est de pierre. (Ils secouent le joueur en se faisant signe que c’est bien lui.) (50). Eh bien (51) ! si tu veux, nous allons jouer. (Ils se mettent à jouer.)

Le masseur, à part, en s’efforçant de réprimer les émotions (52) que le désir de jouer fait naître en lui. — « L’homme qui entend le bruit des dés sans avoir d’argent (53) dans sa poche éprouve un ravissement semblable à celui d’un roi déchu de son trône qui entend le son du tambour. Non, je ne jouerai plus, j’y suis bien décidé (54), car autant vaut se précipiter du sommet du Meru (55) que d’empoigner les dés... Et pourtant le bruit qu’il font est aussi charmant à entendre que le chant du kokila (56). »

Le joueur. — À moi de jouer, à moi de jouer (57) !

Mâthura. — Non, non ; c’est à moi !