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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/110

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Le masseur, quittant la position qu’il occupait et s’approchant précipitamment (58). — À moi ! oui.

Le joueur. — Le gaillard est pris (59) !

Mâthura, le saisissant. — Ah ! gibier de bourreau, tu es pris ! Donne les dix suvarnas !

Le masseur. — Seigneur, je les donnerai.

Mâthura. — Donne-les de suite !

Le masseur. — Je vous les donnerai, mais ne soyez pas aussi brusque.

Mâthura. — Allons, allons ! Il faut s’exécuter sur-le-champ !

Le masseur. — Ah ! la tête me tourne (60). (Il tombe en syncope ; Mâthura et le joueur le frappent à coups de pied et à coups de poing (61).)

Mâthura, traçant autour de lui le cercle du joueur (62). — Eh bien ! te voilà enfermé dans le cercle du joueur.

Le masseur, qui s’est relevé et s’abandonne au désespoir. — Quoi ! je suis enfermé dans le cercle du joueur ? Hélas ! cela nous impose, à nous autres joueurs, des obligations auxquelles il est impossible d’échapper. Où prendre pour payer ce que je dois ?

Mâthura. — Donne caution (63).

Le masseur. — Eh bien ! j’y consens (64). (S’approchant du joueur.) (65). Je vous don-