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Page:Regnaud - Le Chariot de terre cuite, v1.djvu/25

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XXI
PRÉFACE.

vais à tous les points de vue, Samsthânaka, lui, non plus, n’est pourtant pas un type de convention : les défauts et les vices qui le rendent si détestable procèdent les uns des autres suivant une filiation logique et s’expliquent également par la situation du personnage. Il est libertin et lâche, fantasque et dépravé, vantard et cruel par sottise, facilité de tout faire et abus des jouissances. Nous n’avons pas même besoin d’aller en Orient pour rencontrer des figures historiques analogues ; Samsthânaka rappelle étrangement, toute proportion gardée, ces monstres enivrés et affolés par la débauche, l’avilissement ambiant et la puissance absolue que l’ancienne Rome a connus sous le nom de Caligula, de Domitien et d’Héliogabale.

Je ne terminerai pas ces remarques sans ajouter quelques mots sur ce qui constitue pour nous le plus grand défaut et le principal mérite du Chariot de terre cuite.

Le défaut qui saute aux yeux, à côté de tous ceux qu’une critique plus minutieuse pourrait relever dans le drame du roi Çudraka, consiste dans ses longueurs, plutôt encore que dans sa longueur. L’intérêt se soutient, en effet, assez bien jusqu’au terme des dix actes de la Mricchakatikâ considérée dans son ensemble ; mais quelques-uns de ces actes