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INTRODUCTION



Aux trente-cinq articles ou mémoires réunis dans le volume précédent, le présent volume en ajoute trente-cinq autres. Je me suis fait un devoir de n’en admettre aucun qui ne renfermât, du moins à mon avis, quelques idées personnelles ; c’est ce qui m’excusera d’en publier plusieurs qui sont fort courts et d’autres qui sont des comptes rendus.

Dans cet ensemble, la mythologie celtique n’est pas représentée bien qu’il en soit question à propos du serpent cornu (n° VIII). La plupart des essais sont relatifs à la religion des peuples arriérés de nos jours, à celle des Grecs, des Romains et des Hébreux ; quelques-uns concernent le christianisme ; d’autres enfin se rapportent à la mythologie figurée. Le n° XIV est purement philologique ; le n° XXVIII est plutôt un chapitre de l’histoire économique de l’empire romain ; mais comme il en résulte une date certaine pour la rédaction la plus récente de l’Apocalypse, j’ai cru pouvoir lui faire une place dans ce recueil.

Plusieurs critiques, tous bienveillants, se sont occupés du précédent volume[1] ; l’un deux l’a fait avec un soin et une compétence qui m’obligent à tenir grand compte de ses objections. C’est M. Andrew Lang. Il est vrai qu’il n’a pas signé son article publié dans l’Athenaeum du 22 avril 1905 (p. 501-503) ; mais M. A. Lang n’a pas besoin de signer ; son style personnel vaut une signature. La lecture de dix lignes de son compte rendu m’a suffi pour soulever le voile ; il ne m’en voudra pas de l’appeler ici par son nom.

M. Lang est peut-être, de tous les savants contemporains, celui qui a le plus fait pour répandre la connaissance du totémisme ; mais il craint qu’on se soit trop hâté d’en tirer des conséquences,

  1. Je dois, de ce chef, des remerciements à M. Goblet d’Alviella, à M. L. Deubner, à M. Cumont, etc.