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Page:Revue des Deux Mondes - 1905 - tome 25.djvu/385

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AUTOUR
D’UN MARIAGE PRINCICER
RÉCITS DES TEMPS DE L’ÉMIGRATION

IV[1]
VŒUX RÉALISÉS


I

Dans la situation douloureuse où se trouvaient les Bourbons de France, le mariage du Duc d’Angoulême avec Madame Royale ne pouvait devenir une réalité qu’autant que la maison d’Autriche consentirait à le faciliter. Elle était dépositaire de la fortune de la Princesse, consistant en une somme de cinq cent quarante mille florins qu’en juin 1791, à l’époque du voyage de Varennes, Marie-Antoinette avait fait passer à Vienne avec ses diamans par l’entremise du comte de Mercy. À ce capital, converti en valeurs des Pays-Bas, s’ajoutaient les intérêts calculés à raison de 4 pour 100. De l’Empereur seul il dépendait que ces intérêts fussent comptés du jour où la Cour de Vienne avait reçu ce dépôt, ou seulement du mois d’octobre 1794, date de la mort de la Reine.

D’autre part, dans l’entourage du Roi, on était convaincu

  1. Voyez la Revue des 15 novembre et 15 décembre 1904 et du 1er janvier.