Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1919 - tome 52.djvu/412

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nous devions appeler l’attention ; car elles apportent un appoint sérieux à la valeur déjà reconnue du bassin. Sans aller à si grande distance, il est, du reste, facile de développer les travaux dans le champ d’exploitation déjà mis en valeur, auquel je vais me borner maintenant.

Les « affleurements » houillers, par lesquels les travaux ont tout naturellement commencé, dessinent une ellipse de 40 kilomètres de long sur 15 de large, commençant au Nord à Frankenholtz en Palatinat bavarois et se continuant en Prusse Rhénane pour atteindre et dépasser légèrement la Sarre entre Sarrebrück et Sarrelouis. La Sarre marque, transversalement au grand axe de cette ellipse, un accident géologique, par lequel le houiller est rejeté en profondeur. Néanmoins, de 1853 à 1859, une campagne de sondages, entreprise à l’instigation de l’ingénieur français Jacquot, avait déjà permis de reconnaître son prolongement dans le département de la Moselle, vers Forbach et Saint-Avold, et d’y instituer 11 concessions qui produisent aujourd’hui presque 4 millions de tonnes. Après quoi, vers 1900, pendant la période d’occupation allemande, on a continué les recherches dans le sens Sud-Ouest et institué des concessions nouvelles (sans les exploiter encore), jusqu’à Faulquemont. A partir de là, toujours dans le même sens, l’approfondissement progressif rend la recherche de la houille de moins en moins rémunératrice et les sondages effectués après 1903 à Eply et Pont-à-Mousson sont des ouvrages très profonds, ayant traversé des terrains aquifères. La recherche d’Eply n’a trouvé un faisceau de charbon intéressant qu’entre 1 273 et 1 487 mètres de profondeur.. A Pont-à-Mousson, les couches utiles ont été atteintes seulement entre 819 et 1 287 mètres.

D’autre part, dans le sens Est-Ouest, le sillon houiller de Sarrebrück est limité : à l’Ouest, par le relèvement d’un seuil plus ancien qui le supprime ; à l’Est, par une brusque chute d’environ 2 kilomètres, qui le rejette à une profondeur considérée comme inutilisable.

Entre ces limites, les terrains à charbon forment un massif saillant, où les couches de l’étage houiller, épaisses de 2 kilomètres et superposées les unes aux autres en série continue, plongent en moyenne vers le Nord-Ouest avec une faible pente de 30 degrés. J’ajoute encore, à ce propos, que, par une de ces vastes conceptions avec lesquelles nous a familiarisés la géologie