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Page:Revue des Deux Mondes - 1919 - tome 54.djvu/101

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— Aisouville — abords Ouest d’Hauteville, ayant fait 1 700 prisonniers. Il s’emparait, le 18, de Mennevret, de Mepas et de Verly et était récompensé de la ténacité qu’il avait mise à vaincre une si violente résistance, puisque, dès midi, l’Allemand était en pleine retraite. La forêt d’Andigny, attaquée au Nord par Rawlinson, était enlevée, au Sud, par nos soldats qui, en fin de journée, atteignaient le canal de la Sambre, ayant fait en deux jours plus de 3 000 prisonniers. Le 19, ils achevaient de border le canal, de Hannapes à Noyale, le franchissaient entre Oisy et Hannapes. Ils enlevaient, plus au Sud, Ribémont et Lucy et n’étaient arrêtés, sur le front Sud d’Origny — Catillon du Temple, que par l’Hunding Stellung où l’ennemi, rejeté du fossé sur le mur, semblait décidé à disputer âprement la victoire. Et l’on marqua le pas toute la journée du 20.

A gauche de Rawlinson, la 3e armée et la droite de la 1re armée britannique avaient attaqué sur toute la ligne de la Selle, au nord du Cateau. Elles s’étaient, elles aussi, heurtées à la résistance la plus résolue. L’ennemi s’était fortifié et, fait assez insolite, disposait d’un grand nombre de tanks. Appuyé par eux, il ne se contenta pas de résister, il contre-attaqua violemment. Nos alliés, néanmoins, après de violents combats autour de Neuvilly, d’Amerval, de Solesmes et d’Haspres, enlevaient les hauteurs Est de la Selle, tandis que la 1re armée britannique progressait sur les deux rives du canal de l’Escaut et occupait Denain. On était, ce 20 au soir, maître de toute la Selle.

Mais ce n’était là pour Haig qu’une avant-bataille. Il visait à conquérir la ligne qui, du canal de la Sambre, par la forêt de Mormal, atteignait les abords Sud de Valenciennes. La ville, débordée par le Sud, devait être, un jour ou l’autre, abandonnée par l’Allemand.

Les 23 et 24 octobre, les 4e et 3e armées britanniques assaillirent celui-ci sur un front mesurant, de l’Est de Mazinghien au Nord-Est de Haussy, près de 25 kilomètres.

Rawlinson attaqua, le premier, avant l’aube, puis Byng, Le 24, Horne entra en scène à la gauche, prolongeant de 9 kilomètres le front d’attaque au Nord.

En dépit d’un temps défavorable et d’une belle résistance, infanterie et tanks britanniques parvinrent, en ces deux jours, à 10 kilomètres de leur point de départ. Ce fut une belle