Aller au contenu

Page:Revue des Deux Mondes - 1919 - tome 54.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 12 octobre, les 1re et 3e armées britanniques avaient achevé de border d’Haspres à Briastre (nord du Cateau), la Selle dont la 4e armée britannique, on se le rappelle, tenait déjà, dans la région du Cateau, la rive gauche. Haig n’entendait pas cependant engager la bataille avant que les communications, à travers le terrain reconquis dans les deux dernières semaines, ne se fussent améliorées. Le 17 seulement, il signait l’ordre d’opérations prescrivant aux trois armées l’attaque générale ayant pour but de s’emparer, la Selle franchie, du canal de la Sambre, de la lisière Ouest de la forêt de Mormal et, de Ghissegnies à Quérénaing, de la région Sud de Valenciennes.

La 4e armée attaqua, le 17, entre le Cateau et la forêt d’Andigny, en liaison, à sa droite, avec la 1re armée française (car Rawlinson continuait à avoir avec Debeney partie liée). Trois corps, dont le 11e américain, partaient, à cinq heures du matin, à l’assaut des positions. Elles étaient défendues par une forte artillerie et des centaines de mitrailleuses. Le terrain, sur la droite, était difficile et boisé et, sur la gauche, l’ennemi semblait résolu à disputer violemment le passage de la Selle.

Les 17 et 18, la résistance de l’ennemi fut, en effet, très vive. Elle ne fut brisée que le 18 au soir. La Selle était franchie et la forêt d’Andigny entièrement enlevée. L’ennemi était rejeté au delà du canal de la Sambre et le front porté, au Sud du Cateau, à Wassigny.

A droite de Rawlinson, Debeney avait également attaqué. Le 11 octobre, il avait franchi le canal de l’Oise à la Sambre, attaqué, dès les 12 et 13 entre l’Oise et la forêt d’Andigny, où il s’était heurté à une forte résistance, élargi, le 14, sa tête de pont sur l’Oise, emporté et, en dépit de vives contre-attaques, gardé les abords de Mont d’Origny, position fort importante, au Nord de Ribémont ; du 13 au 15, ses 15e et 36e corps avaient été engagés en de très âpres combats autour de Bernoville (Sud-Ouest de Grand-Verly). Le 17, il déclencha, en liaison avec Rawlinson, une attaque plus importante sur les deux rives de l’Oise. L’infanterie ennemie opposa la plus vive résistance : la consigne était « de tenir coûte que coûte et de reprendre par des contre-attaques tout terrain perdu. » Mont d’Origny, qui dominait la vallée de l’Oise, fut âprement disputé, conquis maison par maison. Dans la soirée, Debeney occupait la ligne Ouest du Petit-Verly-Marchavenne-lisières Nord de Grougis