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Page:Rocco - Alcibiade enfant à l’école, 1866.djvu/136

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ENFANT À L’ÉCOLE

„ Qu’est-ce que la gloire du ciel au prix de la tienne ? Il épouvante les hommes avec ses foudres ; tu les invites, tu les attires à toi, par tes douces promesses ; ses foudres réduisent tout en cendres ; les tiennes donnent à tout la vie et la fécondité.

„ Ton mouvement, uniforme comme celui des cieux, est productif, tandis que le leur a des effets languissants et infructueux ; le tien avec son va-et-vient tantôt plus lent, tantôt plus rapide, produit des effets variés, mais féconds, tout pleins d’une joie calme et d’une volupté suprême ; aux mouvements célestes préside une intelligence oisive ; sur les tiens veillent des légions d’esprits amoureux qui ne se lassent jamais d’en règler le cours, que dis-je ? ils y puisent toujours une force et une vigueur nouvelles. Le ciel s’estime incorruptible, éternel ; toi l’érection de tant de glorieux trophées, l’offrande de tant de vœux dont les témoignages sont suspendus en ton honneur, tant de prières efficaces, tant de larmes versées sur tes autels, tant de soupirs ardents exhalés vers toi, perpétuent ta gloire et ton souvenir dans la mémoire des hommes.