Aller au contenu

Page:Roy - Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy, 1884.djvu/139

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 114 —

le bedeau devait annoncer aux conseillers le temps où il fallait marcher dans les processions pour l’adoration de la croix, la présentation des cierges et des rameaux. Le pain bénit devait leur être distribué immédiatement après les ecclésiastiques et les chantres du chœur. Malheur à celui qui osait enfreindre les lois de cette étiquette.

Quand le gouverneur et l’intendant allaient entendre la messe dans les églises de la campagne, ils y faisaient porter leurs sièges et carreaux dans le lieu le plus éminent.

Dans ces endroits, le pain bénit était d’abord présenté au seigneur haut-justicier, ensuite au capitaine de la côte et aux juges de la seigneurie. Dans chaque bourgade, il devait y avoir une division générale des habitants. Les principaux qui prenaient soin des affaires avaient le premier rang, ils étaient suivis de ceux qui avaient le plus grand nombre d’enfants, à moins qu’ils n’en fussent empêchés par quelques graves raisons[1].

On s’étonne, aujourd’hui, à bon droit, que tous

  1. Édits et Ordonnances passim.