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VII

Les honneurs, dont M. de Frontenac tenait à faire si large part aux officiers de la justice, n’étaient pas — on le comprend — de nature à plaire aux marguilliers. M. Jean Aubuchon, marchand à Montréal et pour lors marguillier, eut à ce sujet maille à partir avec le procureur fiscal dont il refusait de reconnaître la préséance. Celui-ci porta plainte.

Le conseil, toujours empressé de maintenir ses prérogatives, saisit cette occasion pour promulguer de nouveau à grand bruit les volontés du roi par toutes les paroisses et seigneuries, n’arrêta en outre qu’à l’avenir les officiers de justice auraient un banc après le seigneur et que le pain bénit, la paix, l’encens, la quête, les rameaux leur seraient donnés avant les marguilliers.

C’est alors qu’eut lieu, un procès fameux dont nous croyons devoir relater les péripéties. Les personnages qui y prirent part, l’importance des questions en jeu, le rôle que dut y prendre Couture sont pour nous des légitimes raisons de croire que cet épisode peu connu de notre histoire trouve ici naturellement sa place.