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Page:Sand - Adriani.djvu/168

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X


Adriani fut dérangé dans de douces méditations par le vieux paysan qui venait emballer le piano.

— Où vous a-t-on dit de l’envoyer ? lui demanda-t-il.

— Nulle part, monsieur. On m’a commandé de ne pas le laisser à l’humidité, de le mettre tout de suite dans sa caisse et de le tenir tout prêt, parce qu’on le ferait réclamer bientôt. Il paraît que madame y tient beaucoup, car elle m’a recommandé cela elle-même.

Adriani prit une prompte résolution.

— Où elle va, je le saurai, se dit-il ; où elle sera, je la rejoindrai.

Il savait l’heure et le lieu du premier départ en poste. C’en était assez. Il retourna à Mauzères, embrassa le baron, lui emprunta un cabriolet et partit avec Comtois.

Au relais, il apprit que les deux voyageuses avaient pris, en effet, la route de Tournon. Il commanda des