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Page:Sand - Correspondance 1812-1876, 6.djvu/65

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Nevers ? Vous ne devez pas camper par ce temps affreux. Nous avons ici un pied de neige et, la nuit, on grelotte dans son lit.

Qu’est-ce que ce doit être !…

Enfin, je ne veux pas t’attendrir sur toi-même, puisque tu en fais bon marché que tu veux tout souffrir pour le devoir.

Nous recevons bien peu de nouvelles ici, quelquefois pas du tout. Ce qui nous arrive semble prouver que la résistance est tenace et vaillante, et qu’avec de l’énergie et de l’héroïsme, car il en faut, nous sauverons notre chère France. Écris-nous quelques détails sur toi, dès que tu pourras. Nous en avons faim. Je ne sais pas si René est revenu de Nevers. Je pense que non ; car il nous aurait apporté de tes nouvelles.

Nous t’embrassons encore.

Ta tante,
G. SAND.


DCCLXXVII

À M. CHARLES PONCY, À TOULON


Nohant, 17 janvier 1871.


Maurice me charge de vous remercier de vos vers qu’il trouve charmants, et je vous remercie de ceux que vous m’adressez et qui sont réellement très beaux.