Page:Sand - Flavie, 1875.djvu/76

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Enfin, un détail que je saisis et qui me parut le plus comique de tous, c’est qu’il avait une demi-douzaine d’épingles sur le devant de son habit. C’est un homme rangé, qui pense à tout ou qui ne laisse rien perdre.

Je l’admirais tranquillement. Il me vit enfin et se sauva. Mais, à un mouvement brusque qu’il fit pour se débarrasser d’une branche épineuse accrochée à son vêtement, il laissa tomber une boîte. Il la ramassa, mais il ne fit pas attention à un tout petit chiffon de papier jaunâtre qui s’en était échappé, et que je courus ramasser dès que l’homme eut disparu derrière les arbres.

Or, qu’y avait-il sur ce papier ?

Non, je ne suis pas une rêveuse, une visionnaire ! Il y avait mon nom, qui me sauta aux yeux et qui m’autorisa à déchiffrer, ou du moins à tenter de déchiffrer ce grimoire.

Ce papier, c’était tout bonnement un feuillet de papelito à faire des cigarettes. Il était plié en