Page:Sand - Francia.djvu/126

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a de quoi s’établir et qui te trouve à son goût. Il sait de quoi il retourne ; mais il a dit devant moi à son oncle : — « Ça ne fait rien ; avec une autre, j’y regarderais, mais avec elle… — Et le père Moynet a répondu : — T’as raison ! Si elle a péché, c’est ma faute, j’aurais dû la surveiller mieux. J’ai pas eu le temps ; mais c’est égal, celle-là c’est pas comme une autre ; ce qu’elle promettra, elle le tiendra. » Voyons, faut dire oui, Francia !

— Je dis non ! pas possible ! Antoine ! Un bon garçon, mais si vilain ! Un ouvrier comme ça ! C’est honnête, mais ça manque de propreté,… c’est brutal… Non ! pas possible !

— C’est ça ! il te faut des perruquiers qui sentent bon, ou des princes !

Francia frissonna ; puis, prenant son parti :

— Eh bien ! oui, dit-elle, il me faut des princes, et j’en aurai quand je voudrai.

Dodore, surpris de son aplomb, en fut ébloui d’abord. L’accès de fierté patriotique qu’il avait eu la veille, et qui l’avait exalté durant la nuit au