Page:Sand - Francia.djvu/164

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Francia lui baisa les mains en le quittant. Elle était si pressée de s’en aller qu’elle ne put dormir ; elle se leva, réussit à se débarrasser des obsessions de la Valentin, s’enferma et se mit à refaire ses paquets, croyant à chaque instant entendre revenir le bon docteur qui devait délivrer sa conscience au prix d’une aumône dont elle ne rougissait plus.

À deux heures, elle entendit frapper à sa porte ; elle y courut, ouvrit, et se trouva dans les bras de Mourzakine qui, la saisissant comme une proie, la couvrait de baisers.

— Laissez-moi ! laissez-moi ! s’écria-t-elle en se débattant ; je vous hais, je vous ai en horreur ! Laissez-moi, vous avez le sang de ma mère sur les mains, sur la figure ; je vous déteste ! ne me touchez pas, ou je vous tuerai, moi !

Elle s’enfuit au fond de sa chambre, cherchant avec égarement le couteau dont elle avait coupé son pain pour déjeuner. Valentin, entendant ses cris, était monté.

— Prince, disait-il, ne l’approchez pas, c’est un