Page:Sand - Francia.djvu/166

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d’elle, le premier jour. Le second jour, je t’ai vue ; le troisième, je t’ai aimée : je ne peux plus aimer que toi.

— Pourquoi dit-elle que vous avez tué…

— Pour t’éloigner de moi ; elle est peut-être piquée, jalouse, que sais-je ? Elle a menti, elle a arrangé l’histoire de tes malheurs, qu’il m’a bien fallu lui raconter le jour où tu es venue me parler chez elle ; mais je peux te jurer par mon amour et le tien que je n’étais pas à l’endroit où tu as été blessée et où ta mère a péri !

— Elle a donc péri ! Vous le saviez et vous me trompiez ?

— Devais-je te mettre la mort dans l’âme quand tu conservais de l’espérance ? D’ailleurs est-on jamais absolument sûr d’un fait de cette nature ? Mozdar a vu tomber ta mère ; mais il ne sait pas, il ne peut pas savoir si elle n’a pas été relevée vivante encore, comme tu l’étais après l’affaire. J’ai écrit, nous saurons tout. Je ne t’ai jamais dit de compter sur un bon résultat ; mais tu dois savoir que je suis humain, puisque je t’ai sauvée, toi !