Page:Sand - Francia.djvu/185

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madame de Thièvre, dont, sans autre explication, son oncle lui jeta le numéro en refermant la porte de celle de Francia.

La marquise le reçut très-froidement. Il l’avait trop ouvertement négligée ; elle le méprisait, elle le haïssait même. Elle le salua à peine et se retourna aussitôt vers le théâtre, comme si elle eût pris grand intérêt au dernier acte.

Mourzakine allait redescendre, impatient de faire cesser le tête-à-tête de son oncle avec Francia, quand le marquis le retint.

— Restez un instant, mon cher cousin, lui dit-il, restez auprès de madame de Thièvre ; je suis forcé, pour des raisons de la dernière importance, de me rendre à une réunion politique. Le comte Ogokskoï m’a promis de reconduire la marquise chez elle ; il a sa voiture, et je suis forcé de prendre la mienne. Il va revenir, je n’en doute pas, veuillez donc ne quitter madame de Thièvre que quand il sera là pour lui offrir son bras.

M. de Thièvre sortit sans admettre que Mourzakine pût hésiter, et celui-ci resta planté derrière