Page:Sand - Francia.djvu/186

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la belle Flore, qui avait l’air de ne pas tenir plus de compte de sa présence que de celle d’un laquais, tandis qu’il sentait sa moustache se hérisser de colère en songeant au méchant tour que son oncle venait de lui jouer. Il n’était pas sans crainte sur l’issue de cette mystification féroce, lorsqu’au bout de quelques instants il vit l’ouvreuse entr’ouvrir discrètement la loge et lui glisser une carte de visite de son oncle, sur le dos de laquelle il lut ces mots au crayon :

« Dis à madame la marquise qu’un ordre inattendu, venu de la rue Saint-Florentin, me prive du bonheur de la reconduire et me force à te laisser l’honneur de me remplacer auprès d’elle. Vous trouverez en bas mes gens et ma voiture. Je prends un fiacre, et je laisse la petite personne aux soins de M. Valentin, ton majordome, qui la reconduira chez toi. »

— Eh bien, pensa Mourzakine, il n’y a que demi-mal, puisqu’elle est débarrassée de lui ! Elle sera jalouse, si elle me voit sortir avec la marquise ; mais celle-ci me reçoit si mal qu’elle