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Page:Sand - Francia.djvu/233

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— Je veux bien tout ça, dit Théodore ; mais le moyen ?

— Nous le trouverons, dit le docteur en lui remettant un louis d’avance. J’avais déjà récolté quelque chose pour votre sœur dans un moment où elle voulait quitter le prince. Je payerai donc cette petite dépense. Occupez-vous vite du changement d’air et de résidence ; demain elle pourra être transportée. La voiture la secouerait trop, j’enverrai un brancard, et vous me ferez dire où vous êtes, j’irai la voir dans la soirée.

Théodore fit les choses vite et bien. Il trouva ce qu’il cherchait du côté de l’hôpital Saint-Louis, près des cultures qui dans ce temps-là s’étendaient jusqu’à la barrière de la Chopinette. Le lendemain à midi, Francia fut mise sur le brancard et s’étonna beaucoup d’être enfermée dans la tente de toile rayée comme dans un lit fermé de rideaux qui marchait tout seul. Puis des idées sombres lui vinrent à l’esprit. Ayant entrevu, à travers les fentes de la toile, de la verdure et des arbres, tandis que son frère et Antoine marchaient tristement à sa droite