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Page:Sand - Francia.djvu/37

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aller dans ce taudis, et il ne serait peut-être pas prudent encore de parcourir ces bas quartiers. D’ailleurs Votre Excellence n’a pas à répondre à une aussi sotte demande. Moi je n’ai pas répondu.

— Il faudrait pourtant répondre, dit Mourzakine, comme frappé d’une idée subite : n’a-t-elle pas dit qu’elle me connaissait ?

— Elle a précisément dit qu’elle connaissait Votre Excellence. J’ai pris cela pour une billevesée.

Un autre domestique vint dire au prince que la marquise l’attendait au salon, il s’y rendit fort préoccupé.

— C’est singulier, se dit-il en traversant les vastes appartements, lorsque cette jeune fille s’est approchée imprudemment de mon cheval, sa figure m’a frappé, comme si c’était une personne de connaissance qui allait m’appeler par mon nom ! Et puis, l’accident arrivé, je n’ai plus songé qu’à l’accident ; mais à présent je revois sa figure, je la revois ailleurs, je la cherche, elle me cause même une certaine émotion…