Page:Sand - Francia.djvu/40

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tesse, il prit le parti de la questionner sur ces-Bourbons dont elle-même ne savait presque rien, tant la conception de leur rétablissement était nouvelle. La conversation languissait, lorsqu’il s’imagina de lui parler de modes françaises, de lui faire compliment sur sa toilette du matin, de la questionner sur le costume des différentes classes de la société de Paris.

Elle était experte en ces matières, et consentit à l’éclairer.

— À Paris, lui dit-elle, il n’y a pas de costume propre à une classe plutôt qu’à une autre : toute femme qui a le moyen de payer un chapeau porte un chapeau dans la rue, tout homme qui peut se procurer des bottes et un habit a le droit de les porter. Vous ne reconnaîtrez pas toujours au premier coup d’œil un domestique de son maître ; quelquefois le valet de chambre qui vous annoncera dans une maison sera mieux mis que le maître de la maison : c’est à la physionomie, c’est au regard surtout qu’il faut s’attacher pour bien spécifier l’état ou le rang des personnes. Un parvenu