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Page:Sand - Francia.djvu/66

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— Puisque vous prenez cela pour une plaisanterie, lui dit-il, je suis bien heureux de sacrifier la protection de mon oncle, dont je commençais à être jaloux ; mais, je dois pourtant vous éclairer sur les dangers qui vous sont personnels.

— Des dangers, à moi ? vis-à-vis d’un pareil monument ? Pour qui donc me prenez-vous, mon cousin ? Avez-vous si mauvaise opinion des Françaises…

— Les Françaises sont beaucoup moins coquettes que les femmes russes, mais elles sont plus téméraires, plus franches, si vous voulez, parce qu’elles sont plus braves. Elles irritent des vanités qu’elles ne connaissent pas. Oserai-je vous demander si M. le marquis de Thièvre désire la restauration des Bourbons par raison de sentiment…

— Mais oui, d’abord.

— Sans doute ; mais n’a-t-il pas de grands avantages à faire valoir ?…

— Nous sommes assez riches pour être désintéressés.