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Page:Sand - Francia.djvu/78

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— Francia ! s’écria-t-il, ici ? Qui vous a fait entrer ?

— Personne. J’ai dit au concierge que je vous apportais un paquet. Il dormait à moitié, il n’a pas fait attention ; il m’a dit : « — Le perron. » J’ai trouvé les portes ouvertes. Deux domestiques jouaient aux cartes dans l’antichambre ; ils ne m’ont pas seulement regardée. J’ai traversé une autre pièce où dormait un de vos militaires, un cosaque ! Celui-là dormait si bien que je n’ai pas pu l’éveiller ; alors j’ai été plus loin devant moi, et je vous ai trouvé dormant aussi. Vous êtes donc tout seul dans cette grande maison ? Je peux vous parler, mon frère m’a dit que vous ne refusiez pas…

— Mais, ma chère,… je ne peux pas vous parler ici, chez la marquise…

— Marquise ou non, qu’est-ce que cela lui fait ? Elle serait là, je parlerais devant elle. Du moment qu’il s’agit…

— De ta mère ? je sais ; mais, ma pauvre petite, comment veux-tu que je me rappelle ?…