Page:Sand - Francia.djvu/87

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toilette provocante, si l’on peut appeler toilette l’étroite et courte gaîne de crêpe et de satin qui servait de robe dans ce temps-là. Elle avait gardé, il est vrai, un splendide cachemire couleur de feu dont elle se drapait avec beaucoup d’art, et qui, dans ses évolutions habiles, couvrait et découvrait alternativement chaque épaule ; sa tête blonde, frisottée à l’antique, était encadrée de perles, de plumes et de fleurs ; elle était vraiment belle et de plus animée étrangement par la volonté de le paraître. Mourzakine n’était point un homme de sentiment. Un Français eût perdu le temps à discuter, à vouloir vaincre ou convaincre par l’esprit ou par le cœur. Mourzakine, ne se piquant ni de cœur ni d’esprit en amour, n’employant aucun argument, ne faisant aucune promesse, ne demandant pas l’amour de l’âme, ne se demandant même pas à lui-même si un tel amour existe, s’il pouvait l’inspirer, si la marquise était capable de le ressentir, lui adressa des instances de sauvage. Elle fut en colère ; mais il avait fait vibrer en elle une corde muette jus-