Page:Sand - Francia.djvu/99

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la lance de son sale cosaque ! Des jolis cadets, avec leurs bouches de morue et leurs yeux de merlans frits ! J’en ferais tomber cinq cents comme des capucins de cartes en leur passant dans les jambes ; veux-tu voir ?

— Allons-nous-en, tiens ! tu ne dis que des bêtises… Ceux qui sont là, c’est des Prussiens, d’ailleurs !

— Encore pire ! Avec ça que je les aime, les Prussiens ! Veux-tu voir ?

Francia haussa les épaules et frappa avec une clé sur la table pour appeler le garçon. Dodore le paya, reprit le bras de sa sœur et se disposa à sortir. Le groupe de Prussiens était toujours arrêté sur la porte, causant à voix haute et ne bougeant non plus que des blocs de pierre pour laisser entrer ou sortir. Le gamin les avertit, les poussa un peu, puis tout à fait, en leur disant :

— Voyons, laissez-vous cerculer les dames ?

Ils étaient comme sourds et aveugles à force de mépris pour la population. L’un d’eux pourtant avisa la jeune fille et dit en mauvais français un